Vendredi passé, j'ai eu un accident. Ce n'est pas mon premier. En sortant de ma journée de suppléance, je suis entrée en collision avec la directrice de l'école. Je vous rassure tout de suite, il n'y a eu aucun mort ! Seulement une heureuse blessée : moi.
Constat des dégâts : je suis maintenant prof de 6e année jusqu'à Noël. (Yeah !)
Séquelles physiques et mentales : j'ai une classe de 29 élèves (pré-ados) qui m'a fracassé le crâne et qui m'est entrée dans la tête. Impossible de m'opérer pour la retirer pour l'instant. Pas avant Noël. Les effets secondaires ne sont pas si terribles, mais plutôt accablant : quand j'arrive du travail, j'ai la tête à la classe; quand je dors, je rêve à la classe; quand je me réveille le matin, je pense à la classe; même la fin de semaine, elle garde possession de ma tête !
Médications alternatives : quelques moyens sont efficaces pour oublier cette présence constante et me permettre un sain détachement du travail... D'abord l'alcool... pas la meilleure idée ! Ensuite la télévision... efficace temporairement, mais amène un état végétatif indésirable. Il y a aussi l'entrainement... mais les effets secondaires reviennent rapidement après la séance. Il y a l'ordinateur... jusqu'à ce que je reçoive un courriel de l'enseignante que je remplace (comme LÀ LÀ !!!). Il y a les sorties entre amis... jusqu'à ce qu'on me demande des nouvelles de la classe ! Mais surtout, il y a une règle à suivre que je me suis fixée pour stopper l'hémorragie : ne pas amener de travail à la maison (ce qui est plus ou moins réussi pour l'instant disons !).
Heureusement, jusqu'à maintenant, je suis une blessée enthousiaste, en pleine forme et motivée ! Mais le côté sombre de mes séquelles* me guette et peut très bien surgir d'un jour à l'autre...
L'important, c'est que cette fois, je veille sur moi.
* Désolée pour l'anglicisme, mais je ne trouve pas de terme équivalent qui sonne bien...!
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