Matante gothique

"Va t'en, mais reste encore."

C'est exactement ce que je vis depuis hier. Fatiguée et malade, je veux tout et rien à la fois.

J'ai chaud et froid. Pas d'énergie mais voudrait tout faire. Somnolente mais incapable de dormir. Ça va bien, mais mal.

Alors j'écoute Karkwa et je me console.

Je sais que c'est weird et macabre, mais depuis quelques années, je me suis fait une espèce de liste de chansons que j'aimerais qui jouent à mon service, quand je mourrai. C'est comme des flashs quand j'entends certaines tounes... C'est weird parce que j'ai vraiment des images de moi qui regarde d'en haut le monde qui braille dans une église. Et puis je me dis : "Ha ça serait cute cette toune-là parce que comme ça je dirais une dernière fois au monde que je les aime... Ils sentiraient ma présence avec telle autre, ils seraient peut-être moins malheureux que je parte avec celle-là..." Ben oui, je suis vraiment freek... C'est mon p'tit côté matante gothique...

En fait, ça doit être depuis que j'ai entendu "J't'aime tout court" de Nicolas Ciccone à l'enterrement d'une connaissance qui trippait heavy metal... Je suis incapable d'entendre cette toune là sans revivre le moment où j'aurais étrippé le curé qui se permettait en plus de faire des petites jokes sur son enfance pendant le service. Pfffff... Tellement déplacé et prétencieux. Ça m'a équeuré.

Mais en tout cas, tout ça pour dire que je viens d'ajouter une toune de Karkwa à ma liste. Faudrait d'ailleurs que je la rende publique ma liste un jour si je veux vraiment que les pièces soient jouées quand je serai mourrue (ben, ailleurs que dans ma tête là...).

Alors d'ici à ce que je meurre (!!!), voici un extrait de mon dernier ajout, Moi-léger.

C'est un passage obligé

Un long couloir à creuser

Entre moi et moi-léger

C'est comme un nouveau printemps

Un plongeon dans l'océan

C'est comme le vin dans le sang.

C'est beau, hein ?