Je reviens du salon funéraire. La 3e fois en un mois. Mais cette visite n'avait rien de l'ambiance sereine et paisible que j'ai connue les deux autres fois.
Une amie que je n'ai pas vu depuis 7 ans. Sa soeur que j'ai côtoyé au travail il y a quelques années. Leur soeur de 18 ans qui se retrouve maintenant seule, dans la petite maison familiale. Leur mère est étendue dans le cercueil. Des yeux remplis de larmes, des voix chancelantes, une ambiance lourde. Malaise. MalaiseS...
Pourquoi est-elle partie ? Aucune idée. Morte dans son sommeil... À 25 ans, on peut s'attendre à ce que sa grand-mère meurre dans son sommeil. Mais pas sa mère. Pourquoi ?
Je suis même pas restée 5 minutes. Et pourtant c'était si long et lourd...
Je suis embarquée dans ma voiture. Une chanson de Patrick Normand (reprise par une voix féminine) jouait doucement à la radio. Comme un signe... J'ai eu la chair de poule.
"Elle s'en va... Laissant tout derrière elle. Elle s'en va. Elle déploie ses ailes. Dans l'espoir qu'elle se retourne - mais tu sais bien qu'elle se détourne - et tu n'y peux rien : elle s'en va."
On dit jamais 2 sans 3. J'espère que cette troisième visite était la dernière de l'année.
Mais c'est weird, j'ai comme un mauvais présentiment... J'aime pas ça.
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