lundi 25 janvier 2010

Tout ça pour ça.

Cet après-midi, j'avais une rencontre extraordinaire (dans le sens de pas commun là, pas incroyable !) à l'hôpital pour un élève. Première expérience. Plein d'enthousiasme à pouvoir l'aider et avoir des ressources, enfin ! Voici ce que ça implique pour moi...

Plus de deux heures de préparation, un document de 4 pages, la planification d'un après-midi de suppléance et une rencontre sur l'heure du dîner avec les personnes ressources de l'école pour présenter et mettre à jour le dossier... Ha ! Et du stress et de me réveiller en pleine nuit pour penser à X, Y et Z affaires...

Rendus à l'hôpital, on franchit toute une série de couloirs, d'escaliers et de passerelles... Au deuxième escalier, on s'exclame toutes d'être perdues... "Attendez, vous n'avez rien vus nous dit notre guide..." Un véritable labyrinthe !!!! J'en reviens pas... Ça m'a intimidée.

On se rend finalement à la salle de réunion. Nous sommes 8 :

un pédiatre
un neuropsychiatre
un pédopsychiatre
un psychologue
deux psychoéducateurs
un technicien en éducation spécialisée
et
moi, une simple enseignante, prête mais pas si grosse dans ses culottes...

(En passant, ne me demandez pas ce que chacun de ses métiers mange en hiver, je l'sais pas vraiment pour tous...!)

Parle, parle, jase, jase... Finalement, je dois expliquer le contexte, situation et interventions auprès de l'élève. J'ai dû prendre la parole au moins le deux tiers du temps pour tout expliquer et répondre aux questions.

Conclusion : le pédiatre va lui donner je-sais-pas-quelle-autre-pilule et la pédopsychiatre va la recommander en neuro-je-sais-pas-quoi. Pour le reste, comme elle est dans une zone grise, la seule solution est d'attendre.

"Alors, super ! Je pense qu'on est tous satisfaits de cette rencontre !" s'exclame le pédiatre.

J'ai une face un peu dépitée...

"Tu ne sembles pas convaincue Julie ?" me demande le neuropsy.

"En effet ! Je sais bien que tout ça est important pour échanger des informations et que vous puissiez faire le suivi pour qu'on puisse tout faire pour l'élève... Mais moi, je travaille fort dans ma classe quotidiennement pour lui, je travaille fort pour cette réunion et je ne ressors avec rien finalement. Le système ne peut m'offrir aucune aide et je trouve ça tellement frustrant pour lui et pour moi !"

Je requière des âmes sensibles à ma cause. Des habituelles petites tappes dans le dos. "En tout cas, t'es ben ben bonne !"

Et puis je m'en retourne dans la tempête de pluie et de vent planifier ma semaine dans ma classe.

Coudonc... Et je chante comme Marie-Pierre Arthur : Toute ça pour ça...

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