Demain, samedi 20 mars, je participe à une manifestation. Il s'agit d'une manif de la CSQ regroupant entre autre tous les employés du secteur public qui s'occupent de l'éducation. Nous partirons pour Montréal et crieront haut et fort que les négociations avec le gouvernement doivent faire avancer les choses. Levons-nous et crions à Charest notre exaspération !
J'écris tout bonnement sur Facebook hier que je serai à la manif et je demande qui y sera également...
Un ami de mon chum, Jeremy, me répond : "Manif pour? Augmenter le salaire des employés de l'État sans distinction sur les fonctions alors que les employés du secteur privé font face au chômage et à des gels de salaire ?"
Ostie...
Bon, Jeremy, comme cette question ne s'explique pas en une phrase sur Facebook, je vais t'expliquer ici.
Oui, en tant qu'employée du secteur public depuis 3 ans, j'ai un salaire convenable et la chance d'avoir deux mois de vacances par année. C'est un métier que je n'ai pas choisi pour ces raisons particulières, mais j'en suis bien heureuse.
Cependant, comme 44% des employés du service public (jusqu'à 76% dans certains secteurs), je suis une employée à statut précaire. Je n'ai donc aucune sécurité d'emploi, je ne peux pas choisir le travail que je veux faire et j'ai des périodes de chômage chaque année dû à un manque d'emploi.
Mais ce n'est pas tout.
En tant que statut précaire, vu les propositions du gouvernement, je risque de voir ma situation rester la même pendant encore plus de 10 ans. Parce que le gouvernement veut augmenter le nombre de statut précaire.
Mais ce n'est pas tout.
Jeremy, tu me dis que les employés du secteur privé font face à du chômage (comme nous...) et des gels de salaire. Nous, ce qui nous attend, ce ne sont pas des gels, ce sont des baisses de salaire ! C'est ce que propose le gouvernement.
J'écris tout bonnement sur Facebook hier que je serai à la manif et je demande qui y sera également...
Un ami de mon chum, Jeremy, me répond : "Manif pour? Augmenter le salaire des employés de l'État sans distinction sur les fonctions alors que les employés du secteur privé font face au chômage et à des gels de salaire ?"
Ostie...
Bon, Jeremy, comme cette question ne s'explique pas en une phrase sur Facebook, je vais t'expliquer ici.
Oui, en tant qu'employée du secteur public depuis 3 ans, j'ai un salaire convenable et la chance d'avoir deux mois de vacances par année. C'est un métier que je n'ai pas choisi pour ces raisons particulières, mais j'en suis bien heureuse.
Cependant, comme 44% des employés du service public (jusqu'à 76% dans certains secteurs), je suis une employée à statut précaire. Je n'ai donc aucune sécurité d'emploi, je ne peux pas choisir le travail que je veux faire et j'ai des périodes de chômage chaque année dû à un manque d'emploi.
Mais ce n'est pas tout.
En tant que statut précaire, vu les propositions du gouvernement, je risque de voir ma situation rester la même pendant encore plus de 10 ans. Parce que le gouvernement veut augmenter le nombre de statut précaire.
Mais ce n'est pas tout.
Jeremy, tu me dis que les employés du secteur privé font face à du chômage (comme nous...) et des gels de salaire. Nous, ce qui nous attend, ce ne sont pas des gels, ce sont des baisses de salaire ! C'est ce que propose le gouvernement.
Mais ce n'est pas tout.
Être enseignant, c'est s'engager auprès d'une classe trop nombreuse avec des élèves intégrés sans ressources où nous voyons des élèves en besoin être placés sur des listes d'attente sans pouvoir rien n'y faire. En passant, si vous voulez en voir un exemple concret, pas besoin d'aller loin ! Venez faire un tour dans ma classe, c'est pathétique ! Et le gouvernement veut nous rendre seul responsable de la réussite des élèves. N'importe quoi !
Mais ce n'est pas tout.
L'enseignement est un métier qui comprend une tâche lourde en temps et en responsabilités. Oui, nous sommes bien payé pour nos 35 heures de travail. Mais nous en travaillons tous minimum 50. C'est un fait, les profs tombent comme des mouches et finissent en burn out. C'est un nouvel enseignant sur 2 qui lâche la profession dans les 5 premières années de sa carrière pour cette raison et le manque de soutien. Est-ce normal ?
Mais ce n'est pas tout.
L'enseignement n'est pas une profession reconnue par notre société. Nous sommes vus comme des pas-tant-professionnels qui s'amusent ou qui font chier un groupe d'enfants avec deux mois de vacances par année et les poches pleines. Des employés qu'on accuse de la non-réussite de leur enfant et qu'on croit seuls responsables de leur éducation. Car tout le monde sait bien que les parents n'ont rien à y voir...
Et Jeremy, ton commentaire est la meilleure preuve de cette non-reconnaissance. C'est très frustrant de se battre contre ça.
C'est donc la raison pour laquelle nous allons manifester. Et comme il s'agit d'un front commun, je ne vous parle pas des spécialistes en milieu scolaire qui ne fournissent pas à la demande dans 5 écoles différentes, des éducateurs en service de garde qui ont des salaires minables et des horaires de 7 à 14 heures par semaine pendant plus de 20 ans, des concierges qu'on traite comme des moins que rien et qu'on considère comme des meubles dans nos écoles...
Et je ne parle pas de notre système de santé........
Notre secteur public est MALADE. Levons-nous et crions au gouvernement que cela ne peut plus durer. Ses offres patronales font régresser nos conditions et c'est la population au complet qui va régresser si on ne fait rien. Agissons !
Je crois avoir répondu à ta question.
2 commentaires:
Je t'appuie complètement ma belle!
Et le système de santé? En temps qu'employée de ce merveilleux système... (not!) depuis 2 ans et nouvellement aux services des enfants je suis plutôt découragée de l'enlignement des décisions. Encore hier à notre rencontre administrative, ma chef de programme nous annonçait qu'il y aurait durant la prochaine année, une diminution du nombre des surcroîts (employés à statut précaire comme moi) en raison d'une baisse du budget. Hum... c'est parce que la liste des enfants en attente est plus d'un ans?? Et vous voulez diminuer le nombre d'effectifs?? Nous savons que le temps pour un enfant c'est précieux. Quand un enfant en besoin attend de un à 2 ans pour recevoir les services dont il a droit, c'est épouvantable! Donc, ce qui nous attend selon le plan financier du gouvernement : Une diminution des employés du secteur publique, donc une diminution des services octroyés, une hausse de la liste d'attente et de plus en plus de parents et d'intervenants en éducation à boutte. Oui, À BOUTTE! Je crois que le salaire des gens de la fonction publique coûtera moins cher en bout de ligne à notre société que les futurs décrocheurs qui seront sur le bien-être social durant des années... Parce que oui, même s'ils sont jeunes, des enfants en maternelle confrontés à des difficultés perdent vite intérêt envers l'école. Et le gouvernement ne leur facilite pas la tâche en augmentant toujours le nombre de jeunes par classe et en refusant de payer certaines aides en lien avec les coupures budgétaires.
So so so Solidarité!!
Val
Mea Culpa à Jeremy qui m'a répondu sur Facebook. Je me permets de le citer à nouveau...
"Tu vois, c'est ça le problème, j'ai bien écrit ''sans distinction sur les fonctions''. Certains employés du secteur public méritent de meilleurs conditions de travail, je suis 100% d'accord avec toi. Mais d'autres employés de l'État gagnent déjà trop cher pour le travail qu'ils accomplissent.
Il y a des centaines d'individus qui occupent des postes ''bidons'' au sein de la très lourde bureaucratie québécoise. Éliminons ces postes et injectons l'argent dans les secteurs qui en ont vraiment besoin. Mais ça ne se fera pas, pcq les grosses mafias syndicales veulent garder un maximum de cotisations."
J'avoue ne m'être jamais arrêté sur cette question...
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