Samedi, on monte avec le beau-père et la grand-mère à Montréal pour la fête de ma nièce (1 an !!!). Avant de sonner chez le beau-frère, on arrête à la SAQ à côté question d'acheter du vin. À la porte, un jeune de 18-19 ans quête.
"S'cusez, auriez-vous un peu de change ? C'est pour manger." Ça me rend toujours mal à l'aise des quêteux de même. Surtout quand ils me parlent directement. Je sais pas trop si j'ai du change pis y'est loin pis on est relativement pressés (2h30 de retard...!). Alors je fais un non désolé et je baisse les yeux... Mon chum l'ignore, mais mon beau-père lui le regarde droit dans les yeux : "Non !"
Le petit quêteux alors de répliquer. "Ben là, j'ai rien mangé aujourd'hui. Je pourrai pas manger !" Moi je trouvais qu'il disait ça d'une façon à vouloir faire pitié... Mon chum lui a interprété ça comme d'un ton baveux et chiant. En tout cas, reste que c'était plutôt mauvais comme réplique. Mon beau-père, ça lui a mis le feu au cul : "Ben t'as rien qu'à travailler comme tout le monde ! Moé, je travaille pis je su pour le gagner mon argent !!!"
V'lan dans les dents ! Iiiiiiiiiii ! On s'est poussé vite fait à l'intérieur... Mon chum était ben crampé, mon beau-père ben fier de sa réplique. Moi et ma naïveté, on était ben mal à l'aise... D'un coup que c'est vrai qu'il n'a pas mangé aujourd'hui ? Et puis du monde de même dans la rue, ils ont souvent tout plein d'histoires pas belles qui les empêche de bien fonctionner. C'est souvent du monde qui peuvent pas se trouver de job... Pauvre petit.
J'étais en train de concocter un plan pour aller lui donner du change illico sans que mes deux hommes me voient quand mon gros bon sens m'a parlé : "Hey la grande ! Un gars qui quête à côté d'une porte de SAQ, penses-tu vraiment qu'y va s'acheter de la bouffe lui là ? Allume !" J'ai faï me faire avoir !
Suite à ce petit épisode, Gréco et moi on s'est remémorré des rencontres avec des quêteux. Les plus mémorables sont à Paris. Comme la femme algérienne enceinte jusqu'aux oreilles qui venait sur la terrasse du resto en nous donnant un papier écrit en anglais. On finissait par comprendre qu'elle voulait un ou deux euros pour nourrir ses deux enfants et le prochain parce que son mari l'avait abandonné. J'ai réussi à lui en donner avant qu'elle se fasse mettre dehors presque à coup de pieds ! On trouvait donc qu'elle faisait pitié... jusqu'au lendemain ! Sur l'avenue des champs Élysés, on s'est rendus compte qu'il y a des dizaines de femme algérienne qui font la même affaire... C'est louche... Le surlendemain, au pied de la tour Eiffel, on a vu quelques filles de la même origine planquer sandales, sacs et vêtements pour faire la même chose, mais en faisant plus pitié.
Et vous, avez-vous des histoires de quêteux ?
2 commentaires:
Hum... j'ai croisé ces mêmes quêteux à Paris... mais je me suis sauvé vite... semble-t-il qu'ils ne sont jamais seul... et comme c'était mon premier voyage, disons que je n'avais pas le goût de lui apprendre la langue... et je voulais garder mon stock avec moi!
Bravo Pascal ! Un de moins qui s'est fait fourrer ! ;o)
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